Tout ce que vous devez savoir avant d’acheter votre prochain véhicule d’occasion
Vous souhaitez acheter un véhicule de seconde main sans trop de tracas ? Voici quelques conseils vous permettant de faire le bon choix.
Acheter une voiture d’occasion même importée sans la faire inspecter est trop risqué. Très vite, vous pourriez vous retrouver avec des déboires des réparations très coûteuses sans oublier que le véhicule peut s’avérer inutilisable au bout de quelques temps. L’inspection n’est toutefois pas la seule chose à considérer.
1. Faites vos recherches et soyez réaliste
2. Établissez un budget
3. Choisissez votre type de vendeur
4. Examinez et essayez le véhicule
5. Scrutez les dossiers
6. Exigez une inspection
7. Calculez avant de signez
Avant l’achat
La première étape pour vous consiste à réfléchir à vos besoins, et pas seulement au type de véhicule dont vous rêvez. Quels déplacements ferez-vous ? Qu’est-ce qui est vraiment important pour vous : l’économie d’essence, l’espace intérieur, la taille du coffre ? Cela vous orientera vers une catégorie précise de véhicule.
Restez pragmatique : il vous faut une voiture fiable et bien entretenue. Avec un budget de 2 500 000 FCFA, oubliez les coûteuses tractions intégrales, les VUS et autres « full options » comme le toit ouvrant, les fauteuils en cuir, la caméra de recul ou les accessoires. Les seuls “extras” à considérer sont les systèmes améliorant la sécurité routière, par exemple un régulateur électronique de stabilité (aussi appelé ESP). Disons qu’à ce prix-là, il faut vous attendre à un véhicule d’entrée de gamme, soit un modèle de base avec peu d’options, mais pouvant encore rendre de bons services. Une voiture bien entretenue peut rouler environ 300 000 ou 350 000 km sans nécessiter de réparations majeures.
Acheter une voiture usagée équivaut bien évidemment à acheter son historique et la façon dont elle a été conduite et entretenue. Ces éléments sont plus importants que le kilométrage et le prix.
Une erreur à ne pas commettre: éviter d'acquérir un vieux modèle de voiture sportive ou de luxe comme une BMW, une Mercedes, une Lexus, une Prado, etc. vendue à un prix intéressant, mais qui vous entraînera dans un gouffre financier en frais d’entretiens et de réparations en raison de sa mécanique complexe et vieillissante.
Y a-t-il moyen de se fier à quelques valeurs sûres ?
Les voitures japonaises constituent souvent de bons choix. Même si ce n’est pas une règle absolue, elles sont bien construites, et la mécanique demeure simple et facile à réparer. La coréenne Hyundai a aussi beaucoup gagné en fiabilité depuis une dizaine d’années. Les nord-américaines ne sont pas à dédaigner non plus, même si certaines comme les Fiat Chrysler notamment, exigent davantage de réparations que la moyenne. Quant aux modèles européens, ils demeurent solides pour la tenue de route mais au fil des ans deviennent coûteux en réparations.
Enfin, il existe plusieurs outils, guides et magazines sur internet qui vous permettront de vous renseigner sur les différents modèles, d’établir des comparaisons et de détecter les problèmes mécaniques récurrents.
Après l’achat de votre véhicule, restez à l’affût des informations concernant les modèles en allant sur le site du constructeur. On peut ainsi vérifier si un modèle est sujet à des rappels à répétition, ou si une pièce est systématiquement défectueuse dans un modèle de telle année.
En plus du coût d’acquisition du véhicule, vous devrez prévoir un budget suffisant pour les changements de propriété et toute la partie administrative (immatriculation, assurance, vignette, etc.), les changements d’huile, de nouveaux pneus et les réparations qui apparaîtront au fil du temps. Pour une voiture ayant parcouru de 150 000 à 200 000 km, il faut vous attendre à changer notamment les roulements à billes, la courroie de distribution de même que les plaquettes et étriers de freins si ce n’est déjà fait, ainsi qu’à faire réparer différents capteurs électroniques, le système antipollution et des fuites d’essence. En moyenne, le budget annuel consacré à ces travaux est d’environ 250 000 FCFA.
Est-il préférable d’acheter votre véhicule chez un concessionnaire agrée, un revendeur de véhicule usagés ou un particulier ?
Il vaut mieux faire affaire avec un particulier, si possible le premier propriétaire du véhicule. Cela permet généralement d’obtenir l’historique détaillée de l’entretien du véhicule. Sachez toutefois que, si vous achetez d’un individu, vous pourriez ne pas bénéficier de la garantie offerte par la Loi sur la protection du consommateur selon la législation en vigueur dans votre pays. Généralement l’achat avec un professionnel agrée peut vous garantir cette protection et vous savez vers qui se tourner en cas de problème. Le seul inconvénient avec l’achat du véhicule usagé chez un professionnel est que le prix est parfois plus élevé.
Par contre, méfiez-vous des « faux particuliers », c’est-à-dire des revendeurs qui se font passer pour des propriétaires de voiture, évitant ainsi d’obtenir un permis de vendeur de véhicules d’occasion auprès des organismes étatiques régulant le secteur de l’automobile.
Certaines façons d’agir peuvent indiquer qu’il y a anguille sous roche : la personne vous donne rendez-vous dans un lieu anonyme (comme un parking de centre commercial, une station d’essence et de services), elle ne vous fournit que son numéro de cellulaire, elle semble avoir plusieurs véhicules à vendre. Ce sont des vendeurs qui font le commerce de véhicules de façon illégale, et dont les voitures peuvent avoir été accidentées, l’odomètre (kilométrage) trafiqué, notamment. En cas de problème, les recours contre eux seront plus limités.
Au moment de l’achat
Voilà : vous avez trouvé un véhicule qui semble correspondre à vos attentes et pris rendez-vous avec le vendeur. Effectuez d’abord un bon examen visuel du véhicule. Repérez les signes de corrosion ainsi que les traces de peinture et de soudure laissant supposer qu’il a été impliqué dans un accident. Ouvrez toutes les portières, soulevez les tapis et essayez les divers accessoires (vitres électriques, vérrouillage centralisé, air climatisé, etc.).
Posez des questions au vendeur pour savoir comment le véhicule a été utilisé, s’il a subi des accidents, s’il a été récupéré suite à une inondation, quel est l’état des pneus, etc. Demandez à voir le dossier d’entretien, c’est-à-dire les factures relatives à l’entretien et aux réparations.
Posez des questions au vendeur pour savoir comment le véhicule a été utilisé, s’il a subi des accidents, s’il a été récupéré suite à une inondation, quel est l’état des pneus, etc. Demandez à voir le dossier d’entretien, c’est-à-dire les factures relatives à l’entretien et aux réparations.
S'il n'a pas de factures pour un long laps de temps ? Pour environ 15 000 FCFA, l’application vehistoric peut vous fournir un rapport d’historique du véhicule (accidents, créances, rappel de sécurité non effectué, etc.). Cependant, il nous manque beaucoup d’informations dans de tels rapports, étant donné que vehistoric n’a pas accès à toutes les données (notamment celles des garagistes indépendants). Grâce au numéro de série du véhicule, vous pouvez également contacter le concessionnaire et vous informer au sujet de l’entretien qui a été réalisé sur place. Or, en l’absence de factures, vous ne saurez jamais avec certitude ce qui a été fait ailleurs que chez le concessionnaire.
Le véhicule vous plaît et semble répondre à tous les critères que vous recherchez ?
Avant de l’acheter (ou de signer dans le cas d’un prêt), faites-le inspecter par le garagiste de votre choix, et non celui du vendeur. Cette opération vous coûtera un peu d’argent pour savoir quelles sont les réparations nécessaires mais ça vaut le coup. Je me souviens de vouloir acheter une Hyundai Santa Fe Sport pour un parent, l’inspection a révélé que le véhicule avait d’importants problèmes de châssis et de suspension à la suite d’une collusion subit et mal réparée, qui demandaient des dizaines de milliers de FCFA en frais de réparation. Si les problèmes mis au jour sont mineurs, des freins usés, par exemple, cela vous aidera à négocier le prix à la baisse. Sachez qu’un commerçant n’a pas le droit de dire non à cette inspection auprès du professionnel indépendant que vous choisissez, alors qu’un particulier le peut. Toutefois, un refus serait un très mauvais signe avant-coureur.
Si vous achetez le véhicule d’un commerçant, celui-ci doit vous remettre un contrat écrit, dans lequel figurent certains renseignements le concernant (nom, adresse, numéro de permis du commerçant, prix, taxes, etc.). Assurez-vous que le contrat mentionne les réparations que le vendeur a accepté de réaliser, ou encore les accessoires gratuits qu’il vous a promis. Si vous achetez le véhicule d’un particulier, assurez-vous de toujours signer un contrat afin d’avoir une preuve de la transaction en cas de problème.
Statistiques :
30%
Perte moyenne de la valeur d’un véhicule neuf après cinq ans.
Source : CAA-Québec.